Brian attendait patiemment ses pigeons, ceux ci avaient été lâchés à plus de 1000 kilomètres de là dans une petite isle au large de l'Ecosse. Imperturbable, il me disait que ses pigeons arriveraient. Pourtant, le brouillard était épais, toute la région de Londres était dans la purée de poix. C'était dans les années 80, j'étais parti chercher ma fille qui était au pair dans une famille anglaise à Brentwood, une petite ville de l'Essex à une vingtaine de kilomètres de la région londoniène. Madame Joséphine Blake avait voulu et avait réussi à me faire plaisir en me guidant chez son voisin, Brian Mumford colombophile. J'étais médusé, comment pouvait on lâcher des pigeons si loin et dans un temps si pourri?Il y avait déjà plus d'une heure que j'atendais avec Brian. Si je me souviens bien, il devait être 17 heures quand le premier pigeon tomba sur la trappe, Brian le cueilli là, sans que le pigeon ai un geste de défense, il le constata dehors avant de le pousser tout gentiment à l'intérieur du colombier. Brian est un grand bonhomme, je me souviendrai toujours du sourire qu'il m'octroya après la constation, il en disait long à ce petit français qui n'avait encore rien compris à la colombophilie! Deux autres pigeons arrivèrent par la suite, dans l'heure qui suivit. J'ai perdu de vue depuis cette année là, Brian Mumford, mais j'aurai plaisir à le rencontrer à nouveau. Ce que j'ai appris ce jour là compte toujours pour moi. En colombophilie, l'on ne sait jamais rien!